RADIO
DERNIERE
MINUTE
Suite aux
demandes réitérées et à l'action de la CNRA auprès des pouvoirs
publics, et en raison de l'urgence à statuer, nous avons été
informés que la commission du FSER se réunirait enfin ce jeudi 14
juin.
Nous ne
manquerons pas de vous faire rapidement part des décisions prises
pour le traitement des dossiers.
Diffusion
numérique : il devient urgent que nos radios comprennent ce dossier
et s’en saisissent sous peine de disparaître d’ici à 15 ans.
Fréquences
numériques : Normes et principes des opérateurs de diffusion
Pour comprendre la
nouvelle diffusion numérique terrestre, certaines données actuelles
doivent être oubliées afin d’en apprendre de nouvelles.
Bien que le choix
des normes ne soit pas définitivement arrêté, nous nous trouvons
devant deux types de numérisation.
1) Une
numérisation sur des bandes non encore utilisées par la radio (Bande
III ou VHF et bande L). Cette numérisation s’appuie sur le mode de
diffusion bien connu DAB. Il reste la possibilité de deux normes
• T-DMB (Terrestrial
- Digital Multimédia Broadcasting)
• DAB+ ou
DABv2 une évolution du DAB
2)
Une
numérisation sur la bande déjà utilisée par la radio AM. C’est DRM
(Digital Radio Mondiale) qui est aussi à l’étude pour la
numérisation de la bande FM.
3)
Si
le DRM est plus proche de la diffusion que connaissent les radios
actuellement, le CSA met actuellement la priorité sur la diffusion
DAB (Norme T-DMB ou DAB+) car c’est la seule norme qui ait été
autorisée par le gouvernement par voix réglementaire.
Les radios
associatives non commerciales ne peuvent pas faire l’impasse sur une
bonne compréhension de ce nouveau mode de diffusion, car à terme (15
ans à 20 ans) seul la diffusion en « Numérique » sera autorisée. De
plus, Si la diffusion numérique apporte une amélioration de la
qualité audio et permettrait d’ajouter des données associées, elle
transforme la façon de diffuser nos programmes.
Pour toutes ces
raisons, il nous semble primordial de revenir sur les points
suivants :
Certains termes ne
sont plus d’actualité :
• Notre
propre site d’émission : La diffusion numérique passe par un
prestataire technique qui multiplexera notre programme avec une
dizaine ou vingtaine d’autres, avant de les diffuser.
•
Fréquence : Plusieurs programmes radios seront émis sur la même
fréquence. L’auditeur ne connaîtra donc plus la fréquence mais
seulement le nom de la radio.
•
Transport du signal (Faisceau hertzien). Le transfert du signal ne
se fera plus vers un émetteur mais vers un multiplexeur. Le
transfert se fera en numérique avec des données associées liées au
programme. Ces données sont bien entendu optionnelles, comme le code
RDS actuellement.
• Site
d’émission et PAR : On ne définira plus le rayonnement de l’émission
à partir du site d’émission et de sa puissance apparente rayonnée,
mais plutôt en terme géographique appelé allotissement.
•
Émetteur, pilote et antenne ne seront plus de notre ressort, mais de
la responsabilité du regroupement technique.
Nouveaux termes :
•
Allotissement : Nous parlerons d’allotissement c’est-à-dire une zone
géographique pour laquelle des fréquences sont choisies sans faire
référence à un site de diffusion. L’allotissement est limité par un
champ d’émission limite.
•
Multiplex : Lieu et technique qui permet de mixer plusieurs
programmes. La diffusion est donc mutualisée, car il y aura 10 à 20
radios sur une seule fréquence.
• Données
associées. La plupart des logiciels de diffusion professionnelle
vous permettront d’inclure des données associées dans votre
programme. Style : pochettes de disques, info programme.
•
Regroupement technique : Terme utilisé dans la loi pour définir le
prestataire technique qui permet la diffusion sur le multiplex. Des
regroupements techniques auront lieu dans des radios sous l’égide
des principaux diffuseurs (TDF, Towercast, VDL) ou au travers des
GIE régionaux.
Des principes à
retenir :
Dans la loi, les
radios émettant sur le territoire sont prioritaires, si elles
demandent la diffusion en numérique. Encore faudra-t-ils qu’elles
puissent exercer leur droit.
Leur durée
d’autorisation sur le numérique est augmentée de 5 ans.
Toutes les
fréquences disponibles pour la diffusion en DAB ne seront pas
immédiatement disponibles. Tous les opérateurs (existants et futur
projet ne pourront donc pas tous émettre immédiatement en numérique.
Certaines normes
de diffusion numériques semblent clairement plus consommatrices
d’espace (elles autoriseraient donc moins de radios par fréquences)
et plus coûteuses en terme financier.
Les enjeux
Ils sont aux
nombres de deux :
le coût de ce
nouveau moyen de diffusion
Les coûts de
diffusion seront définis par le regroupement technique. Ces coûts
seront pour nos radios habituées à être leur propre diffuseur très
difficilement supportables voire insupportables. Ils vont donc
constituer « une barrière à l’entrée » pour nos radios
Une solution pour
avoir des coûts qui ne grèvent pas les finances des radios
associatives est la solution « Must-Carry » défendue par le CNRA.
Le « Must Carry »
est la prise en charge totale ou partielle des coûts de diffusion
des radios associatives par les opérateurs techniques sur un modèle
similaire à celui mis en place dans certaines circonstances par les
opérateurs du câble. Cela permettrait que nos radios puissent
continuer à émettre sur ce nouveau mode de diffusion.
Sur ce dernier
point, lors de sa réponse sur le décret sur les normes, le CSA
propose au gouvernement d’aider financièrement les radios locales
pour la diffusion numérique.
…« 6. Le Conseil
insiste sur la nécessité de permettre à l’ensemble des catégories de
services de radio d’accéder à la diffusion numérique, afin de
préserver le pluralisme auquel il a toujours été profondément
attaché. Il estime donc indispensable que les pouvoirs publics
créent un dispositif financier pour aider à la numérisation des
radios associatives, qui accomplissent une mission de communication
sociale de proximité. » …
Texte complet :
http://www.csa.fr/infos/textes/textes_detail.php?id=122792
Les conditions
d’appel à candidature.
Actuellement
réunie en commission de travail les opérateurs radios planchent avec
le CSA pour savoir comment lancer les futurs appels à candidature
alors que toutes les fréquences consacrées au numérique ne seront
pas encore libérées.
Deux grandes
positions s’affrontent sur ce sujet : Celle des grands groupes radio
(y compris Radio France) et celle des radios associatives qui pour
l’instant font front avec les radios indépendantes commerciales.
Les premiers
souhaitent que des appels soient lancés dés 2008 en priorité pour
les réseaux nationaux et les seconds désirent que des appels soient
lancés sur le même modèle qu’aujourd’hui, CTR par CTR, toute
catégories confondues.
Pour nos radios
l’enjeu est clair. Si nous ne faisons pas partie des premiers appels
à candidature, rien ne nous assure que d’autres appels à
candidatures soient lancés. En effet, les fréquences consacrées au
DAB étant convoitées également par les télécom et la télévision,
rien ne nous assure qu’une fois les grands groupes servis, l’Etat se
mobilise pour nous dégager des fréquences.
Conclusion
Comme vous pouvez
le voir, si nous voulons exister demain les radios associatives
doivent prendre dès maintenant conscience des enjeux de la radio
numérique dont la phase d’installation sur notre territoire est
prévue de 2008 à 2012. Malheureusement sur ce dossier, aussi, il va
nous falloir être prêt à mobiliser nos élus afin que certain faut
problème techniques ne soient pas utilisés pour mieux nous exclure.
Radios
associatives du Pas-de-Calais
Les radios associatives du Pas-de-Calais ont développé avec le
Conseil Général du Pas-de-Calais un partenariat original et adapté
aux besoins de la collectivité, de la population et aux capacités de
production et de diffusion des radios associatives. Un certain
nombres d'outils ont été construits dans le cadre de ce partenariat
qui est déjà actuellement en phase de réalisation. Une évaluation
est prévue en 2008 avec le Conseil Général du Pas-de-Calais afin
d'affiner cette première approche d'une politique concertée de
communication locale de proximité dans notre région.
La FRANF a proposé aux radios associatives du Nord de se rencontrer
rapidement afin de réfléchir à la possibilité de bâtir un
partenariat de ce type avec le Conseil Général du Nord.
- Hébergement du site internet de la FRANF :
Face à la montée en charge de l'utilisation de son site, la FRANF se
dote d'un portail d'accueil dégagé d'intrusions publicitaires
parasites, http://www.franf.fr.
L'ancienne adresse
http://www.franf.fr.fm continue à être maintenue.
Trois nouvelles
radios associatives limousines
Le Conseil
supérieur de l’audiovisuel vient de sélectionner trois nouveaux
projets soutenus par le GRAL :
- Bram’FM /
98.3 Mhz à Tulle ;
- RPG - Radio
Pays de Guéret / 96.5 Mhz à Guéret ;
- Emergence FM
/ 93.7 Mhz à Limoges.
Les radios du
GRAL, déjà créditées par l’institut /Médiamétrie/ d’une audience
globale cumulée de près de 200 000 auditeurs en Limousin (enquête
/Public des Associatives,/ réalisée chaque année de janvier à juin,
sur la zone de couverture de l’émetteur de chaque radio, auprès
d’échantillons représentatifs de populations de 13 ans et plus) vont
ainsi encore mieux couvrir l’ensemble du territoire régional et
toucher de nouvelles cibles.
La mise en
place des trois nouvelles stations va permettre la création d’une
dizaine d’emplois journalistes, animateurs, techniciens, chargés de
promotion et d’administration… dont les recrutements ont commencé.
Premières
émissions des nouvelles stations à partir de début octobre.
A.G. de la FRALA
L’assemblée
générale de la FRALA (Fédération des Radios Associatives du Limousin
et de l’Auvergne) s’est réunie samedi 10 juin. Le bilan d’activité
et le bilan financier ont été approuvés à l’unanimité. Nous avons eu
le plaisir de regrouper une trentaine de participants, qui ont
encouragé et conforté notre participation à la CNRA . Les membres
ont exprimé le désir de voir organiser des réunions thématiques, en
particulier sur le numérique. Le conseil d’administration a réservé
des sièges pour les nouvelles radios autorisées de la région
(Limoges, Tulle, Guéret), et le bureau a été reconduit, avec JF
BIARDEAUD et Francis GALLET pour le Limousin, Sébastien RAYNAUD et
Claude ERROTABEREA pour l’Auvergne.
Cette AG a été
suivie, dans la foulée, de l’assemblée générale du Groupement des
Radios Associatives du Limousin , qui fédère les radios du Limousin
membres de la FRALA, qui sont partie prenante du dispositif de
mutualisation de l’information et des MIC MIG. Des débats animés ont
marqué une assemblée générale riche et intéressante ; des points de
vue parfois opposés ont pu être exprimés, mais la bonne foi de
chacun n’a jamais été mise en doute, pas plus que la volonté de
poursuivre le processus de mutualisation des emplois et des
ressources.
Radio Dio au plus mal
Radio Dio, une radio Ferarock, émet à Saint Etienne depuis plus de
25 ans. Radio très ancrée dans sa région, elle est un pilier de la
vie culturelle de la ville, défendant les musiques actuelles,
donnant la parole aux acteurs culturels et sociaux locaux et aux
citoyens.
Radio Dio dépose le bilan ce
mercredi, ne pouvant faire face à une importante accumulation de
dettes, due à une mauvaise gestion de l’association par le Conseil
d’Administration précédent. Dans les jours qui arrivent, un
administrateur du tribunal de grande instance devra décider, après
consultation auprès de l'expert comptable, du C.A, et des salariés,
de l’avenir de l’association.
L’équipe bénévole, les salariés
et le nouveau CA de la radio, avec les dernières forces qui leur
restent, montent un projet de concert de soutien, espérant redonner
un souffle de vie et montrer la bonne volonté de la nouvelle équipe
du Conseil d’Administration. La radio continue à émettre jusqu’à
nouvel ordre…
La Ferarock apporte son soutien
inconditionnel à l’ensemble de l’équipe de Radio Dio, ainsi qu’à ses
nombreux bénévoles. La fédération comptait Radio Dio parmi ses
membres actifs depuis le tout début. Nous sommes tristes, et choqués
de voir disparaître un média si important pour la communauté
Stéphanoise, et plus largement pour l’ensemble du secteur des
musiques actuelles en France. C’est une immense perte pour notre
fédération.
Cela pose aussi un constat alarmant : les radios associatives
survivent dans une très grande précarité, portées par des passionnés
qui pourtant parviennent à en faire des radios de grande qualité,
professionnelles et diversifiées.
Quelle place sera réservée à
l’avenir à ces radios, à l’heure où se pose la question du
numérique, dans des radios où le moindre poste pérennisé est une
victoire sur l’impossible ?
Nous alertons les pouvoirs
publics et les collectivités : les radios associatives sont les
principaux vecteurs de l’action culturelle et sociale dans les
régions. Il est inacceptable qu’elles disparaissent ainsi, privant
la communauté d’une de ses dernières plates formes d’expression
citoyenne.
Vous êtes nombreux, artistes,
auditeurs, fédérations, salles, labels, médias (…) à connaître
l’action Radio Dio et à avoir apprécié de travailler avec elle, et
avec ses salariés, parmi lesquels on compte « Capt’ain Bob » et «
Souljah », deux passionnés qui ont fait de la découverte et de
l’aide aux artistes en émergence leur spécialité…
Vous pouvez témoigner de votre soutien et aider Radio Dio en leur
adressant rapidement un courrier. Radio Dio BP 51 , 42 002 Saint
Etienne ou bobdio66@yahoo.fr
.
Vous pouvez relayer ce communiqué
dans vos réseaux.
Si vous êtes un groupe ou un artiste , vous pouvez également vous
manifester à la même adresse mail pour un concert de soutien à Radio
Dio.
Le 23/05/07 - La Ferarock