RADIO
Le 14ème Congrès
national de la CNRA s'est déroulé du vendredi 14 au dimanche 16
décembre à Paris.
Première impression sur les plénières
Les trois plénières ont été très attendues. La première avec la
directrice de la Direction des Médias de Matignon, Madame Laurence
Franceschini qui abordait les problèmes actuels des radios. Après le
discours liminaire critique et assez inquiet du président Hubert
Allouche soulevant les difficultés et les retards de décisions sur le
FSER, la disparition des emplois aidés. les incertitudes du passage au
numérique,
Monsieur
Gallet (conseil technique en charge de l’audiovisuel auprès de
Madame de le Ministre)et Madame
Franceschini (DDM) ont ainsi
tenu à préciser que :
-
Les radios
associatives seront financièrement aidées pour leur
migration vers la diffusion numérique
-
La volonté
de la Ministre est qu’un système d’aide soit mis en place
et inscrit dés la loi de finance 2009
-
Pour cela
nos invités ont précisé que le CNRA serait reçu des le mois
de janvier dans le cadre d’une série de rendez-vous de
travail visant à définir se dispositif tant dans ses
modalité » d’application que dans ces montants.
Madame Franceschini a affirmé que sur
ces trois questions des solutions seraient donc trouvées et tout
comme ses successeurs à la tribune, qu'il serait exclu que les
radios associatives soient abandonnées à leur sort face aux
groupes dominants sans que la question des emplois aidés ne
soient traitée en début d'année. Sur le numérique, Monsieur
Rachid Arhab en charge du dossier numérique a été encore plus
affirmatif. Pour lui les radios associatives trouveraient leur
place sur le numérique.
Il a confirmé
que la planification des fréquences numérique ne se ferait pas
avec les grands groupes mais bien sur la base des besoins
exprimé notamment et surtout les besoins de nos radios qui
représentent 25% de fréquence et plusieurs milliers d’emplois.
Enfin au cours de la troisième
plénière Monsieur Alain Méar, conseiller du CSA et président du
groupe radio a tenu à prédire, après avoir rappelé l'importance
statistique, le nombre d'emplois, le poids financier et la
représentativité du secteur, que leur présence
resterait sensiblement identique à ce qu'elle était, et qu'il se proposait
même d'étudier un futur statut voisin de celui du service
public. Les déclarations des trois représentants de la tutelle
ont été assez bien accueillies par les radios. Mais il faut bien
convenir qu'en dehors des discours et des échanges sérieux avec
radios et fédérations, on est resté dans un discours sans propositions concrètes chiffrées,
même si
le Ministère a bien parlé de la LFP
donc du mois de juin au plus tard pour inscrire le nouveau
dispositif et que, si
Rachid Arhab a bien dit qu’il
n’était pas pour la précipitation, il a néanmoins confirmé que
les réunions se poursuivraient dés la rentrée.
On
ressentait bien parmi les radios que la prudence était de mise de part et d'autre
dans un contexte politique, concurrentiel et médiatique assez
tendu.
Le président du SIRTI, Philippe Gault invité et présent est
longuement intervenu dans la plénière sur le numérique.
Il a à plusieurs reprises déclaré publiquement rejoindre nos
préoccupations voire nos positions alors que sur la question de
la norme il avait clairement opté en faveur de la position du
GRN sur la question de la planification. Il ressortait de son
intervention que les intérêts de nos radios ne seront pas
défendus de façon isolée.
Le dîner-débat de la veille avait été cordial avec
Jacques Toubon, des
représentants de l'Europe et
Richard
SENGHOR, président de l’EPRA. Là encore on a
ressenti une attente forte qui était freinée par une réduction
des moyens mis en oeuvre.
Les dix ateliers ont été par contre riches d'échanges et
d'informations entre radios et fédérations de plus en plus
compétentes et impliquées sur les territoires. On a noté que les
radios étaient plus professionnelles et que leurs journalistes
avaient une conscience aigue de leur métier et des relations
avec des collectivités territoriales plus proches et plus
impliquées dans le financement de nos médias. On a aussi
vu des propositions de diversité de financements au travers
d'expériences de nombreuses radios.
Pour l'international, il a été possible de comparer les
évolutions canadiennes et africaines avec notre situation
actuelle.
L'esprit communautaire au sens canadien du terme, c'est-à-dire
celui d'une communauté large et pas d'un ghetto culturel,
a montré la richesse des expériences canadiennes. Elles semblent
beaucoup moins complexées que les nôtres en particulier au
travers d'une interrogation sur la nécessité de développer le
numérique au détriment de l'analogique.
En conclusion les radios et les intervenants se sont montrées
attachés à un média considéré comme irremplaçable et plutôt
inutilement encombré de considérations sur le multimédia ou le
numérique.
Pour la plupart des participants, il apparaissait bien en
filigrane que le contenu et le lien social étaient plus
importants que le discours sur le technique que d'aucuns
essayent de mettre en avant.
Quelques chiffres
• Quelques chiffres donnent un regard sur la Confédération
Nationale des Radios Associatives (C.N.R.A.) et sa faculté
d’être à l’écoute et en liaison avec l’ensemble du monde de la
communication sociale de proximité.
• Plus de 80 radios étaient présentes pour 221 radios
représentées par 180 à 200 personnes (en dehors des
invités et des annonceurs), soit environ 11 % de l’ensemble des
radios associatives de l’hexagone, des DOMS, des TOMS et de la
Polynésie Française.
• La C.N.R.A. compte 221 radios adhérentes (adhésions 2006), 26
% de ses membres étaient présents.
• La C.N.R.A. fonctionne sur la base d’une gestion liée à la vie
de ses Fédérations Régionales qui sont au nombre de 17 à ce
jour, avec un chiffre qui va augmenter très prochainement. Le
pourcentage de participation de chaque fédération au 14ème
congrès, sur la base du nombre des radios adhérentes a été le
suivant :
• La Fédération qui détient le record de participation de ses
membres est GRANC’OISE avec 67 % de participants, suivie de très
près par la FRANC-MP avec 54 % de radios présentes et en
troisième position, l'A.R.J. avec 50 % de ses radios.
• Il convient aussi de souligner que 20 radios non adhérentes de
la CNRA étaient présentes à notre congrès et représentaient 26 % de
l’ensemble des participants.
Quelques images

Photo de gauche :Laurence Franceschini (DDM) et
Hubert Allouche (CNRA)
Photo de droite, de gauche à droite. Yvon Gargam
(RCF), Hugues de Vesins (Franc-MP) , Laurence Franceschini (DDM)
Hubert Allouche (CNRA), Matthieu Gallet (Conseiller Premier
ministre), Hervé Dujardin (FRANF)

Photo de gauche : Jean-Paul Gambier (FRANC-LR), Alain Méar
(CSA), Claude Palmer (FRANC-CP).
photo de droite : Romain Aparicio (IASTAR), Jean-François Chaval
(FRANC-MP), Rachid Arhab (CSA), Denis Steffen (FRTC),
Roger OUELLETTE Président de
l’Alliance des Radios Communautaires (ARC Canada).
