RADIO
Ce sera
donc T-DMB, et après ?
Les
Ministères de la Culture et de l’Industrie ont donc confirmé par
arrêté le choix de la norme T-DMB pour émettre sur les futures
bandes 3 et L dévolues à l’usage de la radio numérique. Ce choix
marque (en théorie) la fin des débats entre tenants de la norme
DAB+ et de la norme T-DMB et le point de départ du lancement par
le CSA des futurs appels à candidatures pour la diffusion en
numérique de nos radios.
Pour un bon
nombre de radios associatives tout cela ne veut pas encore dire
grand-chose. La diffusion en numérique se situe à des années
lumière de leur préoccupation et de leur sphère d’appréhension.
Pour celles plus au fait du sujet qui s’étaient prononcées en
faveur du DAB+, le choix de la norme T-DMB est vécu comme, si
non une défaite, au moins une immense frustration due au
sentiment légitime que seuls les grands groupes publics et
privés auront été entendus dans cette affaire.
Que les
choses soient claires ce sentiment de frustration est partagé
par la CNRA, en effet pour notre organisation tout a été
orchestré de telle façon qu’à aucun moment ni les radios
associatives ni les acteurs de taille modeste de la Fm ne
puissent valablement construire leur jugement et être entendus.
Ainsi, nous estimons que près de 30% de la bande Fm actuelle (et
oui !) a été mis à l’écart de ce choix technique.
Ces faits
clairement énoncés devons-nous nous réfugier dans un élan de
protestation indignée. La CNRA ne le croit pas, tout comme elle
a toujours été persuadée que le choix de la norme n’était pas le
véritable enjeu du passage au numérique, voire constituait une
espèce de faux débat savamment organisé pour éviter d’aborder
les questions de fonds.
Ne nous y
trompons pas les questions de fonds sont toujours inchangées et
vont nécessiter, maintenant, de notre part un engagement
puissant. Quelles sont ces questions :
1.
Quel
plan de fréquence va être mis en place ? S’agira-t-il d’un
plan basé sur une couverture multi-ville (comme les récents
travaux du Groupe de Travail de Planification Numérique du CSA
le laisse entrevoir) ou d’un plan tenant réellement compte de la
réalité de nos radios en termes de couverture. Dans le
premier cas nous savons que nos radios ne trouveront pas leur
place, dans l’autre peut-être pourrons nous exister.
2.
Les
appels à candidature seront-il nationaux puis locaux ? Sur
ce point, la CNRA reste totalement intransigeante. Les appels à
candidature doivent être réalisés CTR par CTR et en aucune façon
lancés sur un plan national.
3.
Comment
vont être constitués les multiplexes ? Seront-ils mixtes ?
c'est-à-dire mélangeront-ils des radios de différentes
catégories, « A » comprises ?
4.
La définition des catégories radiophoniques sera-t-elle
modifiée ?
5.
Comment
le passage au numérique sera-t-il financé par nos radios ?
Sur ce point le Ministre de la Culture et de la communication
nous a promis un calendrier de discussion pour courant janvier
2008 nous permettant d’étudier avec le gouvernement les moyens
financiers d’une telle diffusion…
Toutes ces
questions sont centrales et contrairement à ce que l’on va
vouloir nous faire croire ces questions ne sont pas techniques
mais bien clairement politiques. Chaque réponse qui leur sera
apportée permettra de savoir si oui ou non nos radios
bénéficierons de la mutation numérique pour perdurer au-delà
des10 ans à venir.
Le temps du
choix technique est derrière nous. Le temps de l’action
politique constructive est maintenant venu. Chaque radio doit
bien comprendre qu’il est de son devoir de s’intéresser à ce
sujet et de se mobiliser si elle veut continuer à émettre. Pour
sa part, la CNRA sera en ordre de marche et fera connaître les
axes qui fonderont son action prochaine lors de son Congrès des
14, 15 et 16 décembre.
14ème Congrès
national de la CNRA
Devant les problèmes
complexes que rencontre le secteur comme le passage
imminent au numérique, l'avenir de la loi et du FSER, cette
importante manifestation retiendra certainement votre attention
et et requière votre présence active.
Programme
Vendredi 14 décembre
18 heures - Accueil des participants et invités, buffet
20 heures |
Dîner débat :
“Identités et territoires à l’heure des bouleversements”
Nos radios associatives sont
des outils de communication sociale de proximité. Cette
définition, après avoir longtemps été défendue par nous
tous, est devenue celle du législateur. Elle caractérise
notre secteur et lui permet notamment d’obtenir un droit
à financement, unique au monde : le FSER. Mais au-delà
de la reconnaissance qu’elle nous apporte, cette
définition nous oblige à nous poser constamment les
questions de la pertinence de notre rôle et de nos
actions sociales, comme de notre possibilité effective à
pouvoir aujourd’hui les réaliser.
Au premier rang des préoccupations sociales qui
mobilisent nos radios : le rapport des individus au
territoire et la création de lien social à cette même
échelle. En donnant la parole aux citoyens, en abordant
les thèmes de la lutte contre les discriminations, en
traitant de l’histoire ou de la mémoire des individus
comme des peuples, en mettant en lumière les talents et
les identités… nos radios contribuent à la construction
sociale des territoires qu’elles couvrent.
Ce travail sur les identités culturelles et donc sur la
construction de lien social par l’action radiophonique a
profondément évolué depuis ces dix dernières années.
Ainsi :
- les pratiques et aspirations des radios ne sont plus
les mêmes,
- les moyens financiers permettant ce type d’action ont
muté ou ont disparu,
- les institutions partenaires des actions menées par
nos radios se sont profondément transformées avec la
disparition de certaines et la naissance de nouvelles…
Comment ces institutions et acteurs perçoivent notre
rôle et nos actions ?
Quelles orientations entendent-ils se donner dans
l’avenir ?
Quels regards portent nos autres partenaires du monde
associatif sur ces évolutions ? |
Samedi 15 décembre
9 heures - Accueil des participants et invités
de 9 h 15 à 10 h 30
“Les ateliers”
01 - Numérique : mode d’emploi !
En 2008, devrait être lancé les premiers appels pour la
diffusion numérique de nos radios sur la bande 3.
Mais qu’est-ce que la diffusion en numérique ? pourquoi et
comment participer à ces appels ?
Cet atelier aura pour vocation d’aborder le plus pédagogiquement
possible les conditions techniques, juridiques et financières de
la diffusion en numérique.
Seront donc passées en revue : la liste des fréquences et normes
utilisables pour la future diffusion en numérique de nos
programmes ainsi que leurs caractéristiques en terme de
potentiel de couverture et de coûts financiers d’exploitation.
02 - F.S.E.R. - S.P.R.E. de nouveaux décrets pour quels
résultats ?
Deux décrets de toute première importance pour nos radios et
leur capacité de financement ont été modifiés en 2007.
Le premier portant sur la mise en oeuvre des modalités
d’attribution des subventions versées par le FSER. Le second
portant sur les modalités de règlement de la rémunération SPRE
de nos radios aux profits des interprètes et de l’industrie du
disque.
Pour le FSER, ces modifications sont entrées en vigueur dés le
mois de février 2007. Un premier bilan peut donc être tiré et de
nombreux conseils peuvent ainsi désormais être mieux formulés à
l’intention des radios pour les aider dans leur démarche et dans
l’obtention de leur subvention 2008.
Pour la SPRE, un nouveau barème va venir modifier les charges de
nos radios. Ce barème rentrera en application pour l’année 2009.
Sa petite histoire comme ses modalités d’application vous seront
donc précisées.
03 - Ces financements nés de l’action collective : Résultats,
contraintes, limites juridiques
De nombreuses fédérations ou groupements de radios ont obtenu de
certaines collectivités territoriales (Conseil Régional,
Agglomérations…) des financements, aux montants significatifs,
grâce à la mise en place d’une action
collective, auprès de ces institutions.
Ces financements prennent des formes très diverses :
Subventionnement classique et normé, achat de prestations de
services de type MIC ou MIG, achat de programmes dans le cadre
d’actions ciblées…
Comment ces fédérations ont-elles obtenu ces financements ?
Y a-t-il de bonnes et de mauvaises pratiques en la matière ?
Quel type de tarifs doit-on pratiquer ?
Quelles actions ont été menées, notamment en matière de
coproductions radiophoniques ?
10 h 45 |
PLÉNIÈRE
“Sans associatif pas de pluralisme” |
de 14 heures à 15 heures
“Les ateliers”
04 - Mise en valeur des actions et de l’activité radio, des
outils pour nous aider à renforcer nos financements
Nos radios possèdent une
expertise, une audience et une capacité à agir, souvent mal
connue par nos interlocuteurs ou financeurs potentiels. Comment,
par exemple, valoriser le savoir-faire social de nos radios sur
un
territoire pour leur
permettre de devenir naturellement l’un des outils rémunérés
d’une communauté de communes.
Des outils existent : Sondage
Médiamétrie, réation de site Web vitrine de la radio, création
de support traditionnel de présentation des activités de la
radio, méthode de démarchage des collectivités territoriales.
05 - Radios
associatives et communautaires, peut-on aller vers un modèle
international
Après avoir initié avec le soutien du Ministère des Affaires
Étrangères une série de jumelages entre radios associatives
françaises et communautaires de l’Afrique de l’ouest, la
Confédération a souhaité poursuivre ses actions de solidarité
Nord-Sud dans le cadre d’une convention de partenariat
international conclue en 2006 avec l’Alliance des Radios
Communautaires - ARC du Canada.
C’est désormais, sur cette base, dans la recherche d’une unité
d’action et en liaison avec l’AMARC, que nous entendons
développer des échanges de savoir-faire “transatlantiques” et
des actions concrètes de soutien aux radios du Sud, dans le
respect de leur indépendance, des valeurs éthiques de nos radios
et plus largement de la francophonie.
06- Emploi
salarié : financement, convention collective et formationDepuis
près d' un an et demi les partenaires sociaux ont entamé le
refonte de la grille salariale des personnels journalistes et
non journalistes.
Après de longues heures de travail, il
semble qu’il soit possible de tomber d’accord sur les grands
principes de cette nouvelle grille. C’est ce travail qui vous
sera présenté afin de mieux vous préparer à ses conséquences ne
termes sociaux et financiers. Nous profiterons de cette atelier
pour aborder les conditions de traitement par l’AFDAS des
dossiers de financement de la formation de nos radios.
15 heures
|
PLÉNIÈRE “2008, la Radio associative numérique !”
|
16 h 30
|
PLÉNIÈRE “Appels aux candidatures,
comment le CSA prend-il en compte le rôle spécifique des
radios associatives dans le développement des
territoires ? |
de 18 heures
à 19 h 30
“Les ateliers”
07 - Coproduction
et couverture collective d’événements en direct - technique et
financement
En région ou dans nos départements, se déroulent parfois des
événements d’une importance et d’un intérêt suffisamment grands
pour qu’il soit judicieux de les couvrir à plusieurs radios.
Comment mettre en place cette couverture, par quels moyens
techniques les radios peuvent-elles diffuser la même émission au
même moment ?
Quelles sont les contraintes de cette mutualisation de moyens
humains et matériels ?
Comment financer de telles initiatives ?
08 - Serveurs audio d’échange d’émissions, streaming
collectif, Extranet coopératif entre radios.
De nombreuses fédérations ont créé des outils innovants
d’entraide et d’action pour leurs radios. Ainsi par exemple:
- serveur web permettant d’échanger des programmes entre radios
et/ ou de mettre à disposition des radios les masters des MIG,
- site web Extranet de dialogue et d’échange entre radio d’une
même fédération permettant de suivre collectivement le
déroulement d’une opération de coproduction nécessitant une
coordination étalée dans le temps entre plusieurs radios…
- Streaming, sites participatifs, échanges de programme en
ligne.
09 -
Traitement de l’information locale .
Quelle place pour la liberté éditoriale à l’heure où
certaines radios conventionnent avec des groupements de communes
?
Comment traiter l’information hors des formats standards appris
dans les écoles de journalisme ?
Comment associer les bénévoles au traitement de l’information ?
Peut-on se passer d’information ?
Les relations avec les autres médias locaux : télé, presse
écrite, blog…
Il n’y a certainement pas de formule miracle, cet atelier
permettra de confronter nos pratiques et de se questionner sur
ces deux interrogations :
Qu’attend une radio associative de ses journalistes ?
La radio associative permet-elle (encore ?) une autre approche
de l’information ?
10 - A part les subventions, quels autres financements pour les
radios ?
Témoignages de pratiques, inventaire des possibilités et limites
juridiques.
1- Les produits associatifs : les cotisations, les 6
manifestations de soutien, les dons de particuliers et
d’organismes, les différentes formes de mécénat d’entreprise de
proximité (financière, de compétence, en nature …)
Ces produits représentent 21% des ressources de l’ensemble des
radios associatives et la tendance ces dernières années est à
l’augmentation. Pour près de 200 radios, ce pourcentage est
inférieur à 1%. Nous pourrons échanger des idées pour les
développer tout en restant fidèle au projet associatif et
radiophonique de chaque structure.
2- Les ventes et prestations : la publicité à l’antenne, les
conventions de service pour la diffusion de journaux
d’information, l’animation d’ateliers radiophoniques en milieu
scolaire ou dans le cadre de l’insertion sociale ou
professionnelle, la vente de productions radiophoniques, la
location de studio, de site ou de matériel, les prestations
d’animation, la vente de produits promotionnels, la vente de
copies d’émissions à des particuliers.
Les ventes et prestations représentent environ 14% des
ressources des radios.
Sans pour autant devenir des « commerçants » ni modifier la
ligne éditoriale, parmi ces produits, quels sont ceux qui
euvent être réalisés ou développés ?
Les témoignages évoqueront les expériences.
10 heures à 13 heures
|
PLÉNIÈRE
DE DIMANCHE
|
“Débat d’orientation” : Pour l’avenir du
secteur !
Discussion et vote des motions conformément
aux nouveaux statuts de la CNRA
Débat ouvert : des orientations
communes peuvent-elles voir le jour
pour l’intérêt de notre secteur ?
Toutes les descriptions des ateliers et des plénières vous
parviendront dans la prochaine e Revue également mise à jour sur
le site : http:/cnracongres2007.free.fr/