RADIO
Arrêter de
gérer les crises et donner un cadre d’avenir à la Communication
sociale de proximité
Le
7 avril
2007, Madame le Ministre de la Culture et de la
Communication a saisi la Commission
du FSER
d’une demande d’avis sur les évolutions qui pourraient, compte tenu des
réflexions en cours sur les modalités du financement de l’audiovisuel
public,
permettre d’assurer la pérennisation du système d’aide organisé en
faveur des
radios associatives non commerciales.
Dans
le
contexte, qui s’impose aux radios associatives et à leurs partenaires
institutionnels, il s’agit pour la commission du FSER de répondre aux
problèmes
issus d’un triple choc :
1.
Choc
des besoins qu’est en train de subir ce secteur avec, d’un coté
notamment, la
disparition programmée des ressources qu’il retirait des dispositifs
d’aide à
l’emploi et avec, d’un autre coté, l’arrivée de surcouts liés à la
migration
vers le numérique.
2.
Choc du
financement du FSER du à la baisse, dés 2008, des ressources
publicitaires due
à l'annonce de la réforme du financement de l’audiovisuel public,
catastrophique à partir de 2009.
3.
Choc du
statut juridique du FSER qui semblerait ne plus pouvoir subsister dés
le
premier janvier 2009 dans son état actuel (taxe fiscale affectée hors
du budget
général de l’Etat) et qui nécessiterait donc d’être une fois de plus
réformé.
Face
à
tous ces défis, il est tout d’abord primordial de ne pas considérer le
FSER
comme une simple subvention, mais bien comme l’outil permettant de
développer
et de structurer la communication sociale de proximité. Pour être
pleinement
efficace, ce type d’outil doit fonctionner avec le concours actif de
ses
bénéficiaires. Ses objectifs, ses méthodes et conditions d’attributions
de
subventions doivent continuer à s’inscrire dans un mécanisme «
participatif ».
Dans cet esprit, la réponse au problème posé ne peut en aucun cas être
réduite
à l’énoncé d’une solution relevant des seules techniques de finances
publiques.
Dans cet esprit, la budgétisation du FSER serait pour la CNRA
lourde de symbole et de
conséquence au regard de notre exigence d’indépendance face au pouvoir
politique et de notre volonté d’être plus que jamais acteur de notre
développement.
Il est
ensuite absolument nécessaire, pour savoir vers quels mécanismes de
financement
nous devrions nous tourner, de prendre en considération les besoins
structurels
actuels et futurs des radios associatives. Chacun doit, être bien
conscient que
les besoins existent et que la dépense est par conséquent justifiée
pour
permettre le respect effectif de la loi en matière de missions de
communication
sociales de proximité.
Enfin, il
s’agit aujourd’hui pour nous, non pas de proposer une simple
modification du
FSER, mais bien d'aboutir à la mise en place d’un système qui
garantisse un
nouveau mode de financement conforme aux besoins du secteur et qui
s’inscrive
dans une logique forte de participation à sa propre gestion.
C’est
dans
cet esprit, que la
CNRA
ouvre un large débat qui sera au coeur du prochain Congrés National des
Radios
Associatives à Montpellier.
Parmi
les
solution qui y seront présentées, figurera la transformation possible
du FSER
en Etablissement Public, telle que proposée par la majorité des
représentants
de radios à la présente Commission du FSER.
-
Comment
sortir de la crise "par le haut" en saisissant l'opportunité d'une
réforme imposée pour rationaliser l’ensemble des dispositifs destinés à
la
communication sociale de proximité (FSER, EPRA, Aide à l’emploi, action
de
coopération internationale…) ?
-
Comment
dynamiser les ressources disponibles en permettant la mise en place
d’un
véritable cadre de développement incluant l’exploitation des Messages
d’Intérêt
Collectif ?
- Comment
replacer les radios associatives, au coté de l’Etat, comme actrices de
leur
propre développement ?
Venez
toutes et tous en débattre, dans la transparence et le pluralisme, avec
vos
fédérations nationales et régionales à Montpellier du 13 au 15 juin.
Coût réel de la diffusion
numérique, les premiers chiffres.
Si nous
savons que la diffusion numérique se fera en bande 3
et L à la norme T-DMB, si nous savons que 19 villes de France ont vu
leur
couverture ouverte à appel à candidature, nous ignorions jusqu’à
présent le
coût exact de ce nouveau type de diffusion. Du 21 avril au 16 mai, se
sont
tenues sous l’égide de la DDM
des réunions portant sur l’évaluation, pour les radios associatives non
commerciales, du coût de la migration numérique et de son financement
possible
par les pouvoirs publics. Ces réunions ont porté dans un premier temps
sur la
finalisation d’un modèle économique permettant d’évaluer le coût moyen
pour nos
radios de catégorie A de la diffusion actuelle en analogique. Dans un
deuxième
temps, elles ont permis d’entendre les trois opérateurs techniques (à
ce jour
déclarés) qui devraient être apte sur chacune des zones ouvertes aux
appels à
candidature à diffuser nos programmes en numérique.
Sans avoir donc la totalité des niveaux de
prestations et
tarifs de ces opérateurs techniques pour ce type de diffusion, nous
sommes
désormais, néanmoins, en mesure de vous expliquer ce qui devrait vous
attendre
si vous souhaitez diffuser en numérique.
Quelques
éléments techniques qui constituent des variables centrales
de calcul de coût doivent d’abord être abordés :
Le nombre d’émetteurs en Bande 3
et L nécessaire pour
couvrir une zone :
Sachez que chacune
des villes ouvertes à appel à candidature
ne requière pas le même nombre d’émetteur pour être couverte. Ainsi,
sur 19
villes ouvertes à appel 12 d’entre elles ne nécessitent qu’un seul
émetteur
pour être couverte. Les autres nécessitent jusqu’à 5 émetteurs.
L’encodage et le
multiplexage :
Quelque soit la zone de
couverture. L’encodage et le
multiplexage pour l’un de nos programmes sera unique. Si le
multiplexage risque
d’être entièrement de la responsabilité de l’opérateur technique,
l’encodage
pourra être assumé par chaque opérateur si ceux-ci choisissaient
d’acheter leur
propre encodeur (autour de 15 KE pièce).
La nature de la bande (3
ou L) :
Il est important de souligner que le
fait d’émettre en Bande
L coutera en moyenne 30% plus cher que d’émettre en bande 3. De plus,
la
qualité de la bande L en termes de couverture reste à, notre avis, à
prouver.
La largeur de bande :
Les
tarifs des opérateurs sera fonction de la largeur de la
bande consommées et donc de votre arbitrage entre qualité audio, nature
et
qualité des données associées, voire taux de rafraichissement de ces
données.
Ainsi, la plus faible bande passante permettra de diffuser un programme
« sonore » de type « info parlés »
accompagné d’un simple
logo statique de la radio, alors que la plus large bande passante
permettra de
diffuser un son 5.1 accompagné d’images animées au rythme de la
programmation.
L’acheminement du signal vers les
multiplexes
Ce coût qui restera à la charge de la
radio (certains
opérateurs devraient le proposer en prestation) doit être calculé sur
la base
de ligne SDLS en ajoutant une marge de 30 à 45 % de la bande passante
choisie
pour la diffusion en TDMB. Ainsi, pour une diffusion de 112 Kb/s (TDMB)
vous
serez obligé de contracter un abonnement minimal de 512 Kb/s (en
moyenne un
coût de 200 à 250 E par mois).
Les
options :
Elles seront forcément
nombreuses et nous ne les connaissons
pas toutes. Elles vont concerner par exemple : la qualité de
l’assistance
(GTR) et de la surveillance de la diffusion ou encore le traitement des
DATA
avec ou sans les BIFS…
Ces éléments
rappelés voici ce que nous avons à ce jour
compris des premières grilles tarifaires qui vous serons
applicable et que
nous avons simplifié en les ramenant à l’offre la plus moyenne pour une
radio
qui souhaitera avoir une qualité audio proche de la Fm
associés à des données du
type photos :
|
Bande
3
|
Bande
L
|
TDF
|
Towercast
|
VDL
|
TDF
|
Towercast |
VDL |
128 Kb/s
|
128 Kb/s
|
112 Kb/s
|
128 Kb/s
|
128 Kb/s |
112 Kb/s |
Tarif
mensuel pour un émetteur
(12 villes) Type 1
|
750
€
|
1
111 €
|
400
€
|
1
050 €
|
1 519 € |
500 € |
Tarif
pour la ville moyenne (Type 2)
|
1
040 €
|
1
019 €
|
800
€
|
1
458 €
|
1
519 €
|
1
080 €
|
Tarif
pour les villes Marseille et Lyon
|
1
667 €
|
2
352 €
|
1
000 €
|
2
333 €
|
5
833 €
|
1
350 €
|
Tarif
pour la ville de Paris
|
5
833 €
|
4
843 €
|
2
000 €
|
|
|
|
Location
encodage
|
250
€
|
1
000 €
|
200
€
|
250
€
|
1
000 €
|
200
€
|
Location
Multiplexage
|
compris
|
231
€
|
100
€
|
compris
|
231
€
|
100
€
|
Location
SDSL (2 points)
|
400
€
|
400
€
|
Coût
annuel d'un programme sur une ville simple (type 1) avec une
consommation en bande passante très moyenne et hors options
|
16
800 €
|
32
905 €
|
13
200 €
|
20
400 €
|
37
800 €
|
14
400 €
|
Notre première réflexion est
simple : Visiblement la
diffusion numérique de nos programmes ne coûtera pas moins cher que
celle déjà
réalisé en analogique. Sans aide supplémentaire de l’Etat il est donc
de plus
en plus évident que nos radios ne pourront émettre en numérique.
SACEM
Chaque année, une fois gérée
la répartition des droits, la SACEM se trouve avec un
reliquat d’argent qui correspond à des perceptions qui ne sont
pas affectées, faute d’ayants droits
clairement identifiés… Cet argent reste bloquée
durant trois ans, à la suite de quoi, il est
reversé aux principaux ayants droit, entendez par là, Johnny et sa
bande, pour
une deuxième tournée…
La bande FM, nous le savons,
regorge d’un panel d’artistes qui aimeraient eux aussi toucher quelques
droits
d’auteurs. La
SACEM,
semble être dans l’incapacité de gérer des listes exhaustives, se base,
pour la
répartition des droits, sur les play-list des radios.
Elle
nous propose de lui en adresser une liste « spéciale
radios associatives » qui
lui permettrait de distribuer chaque année la partie non affectée de
ces
recettes.
Même si le problème des
droits d’auteurs n’impacte pas directement le
devenir de nos radios, nous savons que certains d’entre vous ont à cœur de
rendre
possible le soutien des créateurs ou courants musicaux non rémunérés et
que
beaucoup critiquent la SACEM
en ce qu’elle privilégie les grosses écuries. Voilà donc une
opportunité (elles
ne sont pas si fréquentes) de faire valoir quelques un des nos choix
artistiques.
Merci de centraliser vos
remarques et vos play-list afin que nous
puissions convenir
sans trop tarder
d’une réponse à apporter à cet aspect de la redistribution des droits.
Luc Magrina
radio2bis@yahoo.fr
Offre
d'emploi : Radio Pulsar à Poitiers recherche un stagiaire commercial
Contact : Olivier Barbin
olivier.barbin@radio-pulsar.org
Retour
en haut
TOUZAZIMUTS
Emplois aidés
Le
sénateur socialiste du Nord Bernard Frimat s'inquiéte dans une question
n°
02775 de « la diminution drastique de l'enveloppe consacrée aux
contrats aidés
dans le projet de loi de finances pour 2008 ». La ministre de
l'Economie lui a
répondu le 8 mai « que le Gouvernement n'envisage pas de relâcher les
efforts
déployés, qui conduisent à une baisse des demandeurs d'emploi et des
bénéficiaires de minima sociaux. » Elle annonce le financement prévu
pour 2008
de 230 000 contrats aidés dans le secteur non marchand dont 26 000 pour
la
région Nord Pas-de-Calais. C'est plus que les 20 000 que citait le
sénateur
socialiste, mais moins que les 33 800 actuels.
Nominations
au CDVA
Par arrêté de
la ministre de la santé, de la jeunesse, des
sports et de la vie associative en date du 28 mars 2008, sont nommés
pour trois
ans membres du conseil du développement de la vie associative :
En tant que
représentants des coordinations associatives
M.
Jean-François Canto (FONDA), titulaire.
M. Gabriel d'Elloy (FONDA), suppléant.
M. Cédric Maziere (ANIMAFAC), titulaire.
M. Emmanuel Frochot (ANIMAFAC), suppléant.
M. Jean-Luc Dubois (CCOMCEN), titulaire.
M. Michel Lambert (CCOMCEN), suppléant.
Mme Vivianne Monnier (CNL-CAFF), titulaire.
Mme Marie-Claude Vayssade (CNL-CAFF), suppléante.
M. Jean-Claude Bordereau (UNIOPSS), titulaire.
M. Michel Timmerman (CNAJEP), suppléant.
M. Denis Lucas (Ligue de l'enseignement), titulaire.
M. Christophe Berardi (CADECS-UNAT), suppléant.
M. Christian Larcher (Coordination Sud), titulaire.
M. Cécile Charmoille (CNAJEP), suppléante.
M. Alain Manach (COFAC-CELAVAR), titulaire.
M. Michel Serrier (CELAVAR), suppléant.
En
tant que personnalités qualifiées
M.
Jean-Pierre Gille.
M. Michel de Tapol.
L'arrêté est consultable au ministère de la santé, de la jeunesse, des
sports
et de la vie associative, direction de la vie associative, de l'emploi
et des
formations.
Suppressions de Dispositifs
Locaux d’Accompagnement (DLA)
Les crédits
FSE (fonds social européen) affectés aux DLA
(dispositifs locaux d'accompagnement) dans la programmation européenne
n'ont
pas été reconduits en région Bretagne.La ministre de l'économie a été
interpellée
par la question n° 03045 d'un sénateur sur les dispositions envisagées
par le
gouvernement pour compenser ce désengagement. La ministre a reconnu le
8 mai
2008 que « suite à l'élargissement de l'Union européenne, la
programmation
2007-2013 du fonds social européen (FSE) se traduit en France par une
réduction
notable des crédits » (4 milliards d'euros ont été affectés au FSE,
soit une
baisse nationale de 27,3 % et, pour la Bretagne
: 22,5 %). La réaffectation des crédits
a privilégié selon la ministre « les publics les plus fragilisés : les
jeunes
sans qualification, les salariés menacés dans leur emploi et certaines
catégories de demandeurs d'emploi tels que les personnes en situation
d'illettrisme, les détenus, les personnes handicapées ou les
bénéficiaires des
minima sociaux. » Elle précise par ailleurs que si les DLA ne sont plus
bénéficiaires des crédits FSE, il n'y a en revanche aucun désengagement
du côté
de l'Etat.
|